Le Plan d’action conjoint comprend une série de mesures visant à promouvoir Une seule santé au niveau mondial, régional et national.
Photo: © pixabay

Le Plan d’action « Une seule santé » – un effort conjoint de lutte contre les risques pour la santé

À la mi-octobre 2022, un nouveau Plan d’action conjoint « Une seule santé » a été lancé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, OIE à sa fondation).

Ce premier plan conjoint « Une seule santé » vise à créer un cadre d’intégration des systèmes et des capacités nous permettant de mieux prévenir et prévoir les menaces pour la santé et de mieux y répondre. Cette initiative cherche à améliorer la santé humaine, animale, végétale et environnementale tout en contribuant au développement durable. Élaboré selon un processus participatif, le Plan d’action conjoint « Une seule santé » propose un ensemble d’activités visant à renforcer la collaboration, la communication, le développement des compétences et la coordination à part égale dans tous les secteurs responsables de la lutte contre les problèmes de santé à l’interface homme-animal-végétal-environnement.

Soutenir et élargir les capacités dans six domaines
 

Le plan quinquennal (2022-2026) met l’accent sur le soutien et l’élargissement des capacités dans six domaines : capacités du plan d’action « Une seule santé » pour les systèmes de santé, épidémies de zoonoses émergentes et ré-émergentes, zoonoses endémiques, maladies tropicales et transmises par vecteur négligées, risques liés à la sécurité alimentaire, résistance aux antimicrobiens et environnement. Ce document technique s’appuie sur des preuves, les bonnes pratiques et les orientations existantes. Il couvre un ensemble d’actions qui s’efforcent de faire progresser le concept « Une seule santé » au niveau mondial, régional et national. Ces actions comprennent notamment les futures lignes directrices de mise en œuvre pour les pays, les partenaires internationaux et les acteurs non étatiques tels que les organisations de la société civile, les associations de professionnels, les universités et les institutions de recherche.

Le plan définit des objectifs opérationnels : fournir un cadre d’action collective et coordonnée pour intégrer l’approche « Une seule santé » à tous les niveaux, prévoir, en amont, une politique, des conseils en matière de législation et une assistance technique pour faciliter la détermination de priorités et d’objectifs nationaux, et promouvoir la collaboration multinationale, plurisectorielle et multidisciplinaire, ainsi que l’apprentissage et les échanges de connaissances, de solutions et de technologies. Il encourage également les valeurs de coopération et de responsabilité partagée, l’action et le partenariat plurisectoriels, l’égalité de genre et l’inclusion.

Pourquoi « Une seule santé » ?
 

Le Plan d’action « Une seule santé » est la principale approche de lutte contre les problèmes de santé complexes auxquels notre société est exposée, à savoir la dégradation des écosystèmes, les échecs des systèmes alimentaires, les maladies infectieuses et la résistance aux antimicrobiens. « Pour lutter contre les menaces pour la santé mondiale que sont la variole du singe, la COVID-19 et la maladie à virus Ebola, par exemple, il faut les voir par la lorgnette du plan « Une seule santé » qui regroupe tous les secteurs concernés. » déclare Monique Eloit, directrice générale de l’OMSA, qui souligne la nécessité de renforcer les capacités de prévention des maladies dans tous les secteurs. « Il faut commencer par assurer la santé des animaux. La santé des animaux, c’est notre santé, c’est la santé de tous. »

Qu Dongyu, directeur général de la FAO, ajoute : « Une seule santé » doit commencer par une bonne gestion des terres et l’arrêt de la déforestation qui contribueront au mieux-être des humains et des animaux dans leur milieu environnant. Il faut que tous les secteurs travaillent en étroite collaboration pour que nous puissions identifier et mettre en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation. » Pour sa part, Inger Andersen, directrice générale du PNUE, déclare : « Tout le monde a droit à un environnement propre et sain, fondement de toute vie sur Terre. L’actuelle pandémie démontre sans équivoque que la dégradation de la nature accroît les risques pour la santé de manière généralisée. » Les efforts d’un seul secteur ou d’une seule spécialité ne peuvent prévenir ou éliminer les maladies infectieuses et autres menaces complexes. « Les populations vulnérables de toutes espèces, y compris les humains les plus pauvres et les plus marginalisés, sont celles qui paient le plus lourd tribut, » poursuit Inger Andersen. « Le plan d’action conjoint va réduire les risques pour la santé grâce à une approche intégrée de la santé humaine, animale et environnementale. »

« Il est clair que l’approche « Une seule santé » doit être l’élément central des travaux que nous partageons pour renforcer les défenses du monde entier contre les épidémies et les pandémies telles que la COVID-19. C’est pourquoi « Une seule santé » est un des principes directeurs du nouvel accord international pour la prévention des pandémies, la préparation aux pandémies et la lutte contre les pandémies, accord que nos États membres négocient actuellement » déclare Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

À partir des structures et accords existants, des mécanismes de financement coordonné sont en cours d’élaboration pour appuyer la mise en œuvre du plan. Les membres de l’alliance quadripartite (FAO, OMS, OMSA et PNUE) uniront leurs forces pour mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir l’approche commune de lutte contre les menaces critiques pour la santé et la promotion de la santé humaine, animale, végétale et environnementale.

(UNEP/pas)

 

Télécharger la publication ‘One Health Joint Plan of Action (2022 - 2026)’

 

 

Retour