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Un plan d’éradication de la « peste des petits ruminants »
De hauts représentants de quinze pays se sont engagés à collaborer dans le cadre d’un plan mondial visant à éradiquer, d'ici à 2030, une maladie animale dévastatrice connue sous le nom de « peste des petits ruminants » (PPR), qui décime les troupeaux d’ovins et de caprins et est le fléau des ménages ruraux dans de vastes parties du monde en développement. C’est ce qu’a fait savoir l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en avril 2015.
Des délégations ministérielles et plus de 300 participants venant de tous les continents ainsi que des représentants des organismes régionaux et organisations internationales ont validé un plan mondial de contrôle et d'éradication de la peste des petits ruminants (PPR) mis au point par la FAO et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE). L’OIE et la FAO sont convenues de créer un secrétariat conjoint en charge de la mise en œuvre du plan, qui sera accueilli par la FAO.
La campagne fera de la PPR la seconde maladie animale ainsi ciblée après la peste bovine qui a été éradiquée en 2011. On estime que la PPR entraîne plus de 2 milliards de pertes chaque année, principalement en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient et que son élimination améliorera la sécurité alimentaire et nutritionnelle de milliards de consommateurs et profitera en particulier aux quelque 300 millions de foyers vulnérables qui élèvent des ovins et des caprins dans les régions touchées.
Selon la FAO, la demande de viande et de lait tirés des petits ruminants devrait augmenter de 137 pour cent en Afrique entre 2000 et 2030, et plus encore en Asie. Or les maladies animales compromettent les efforts déployés pour répondre à cette demande.
Le plan élaboré par la FAO et l'OIE représentera un coût estimé entre 4 et 7 milliards de dollars sur une période de quinze ans. On s’attend à ce que les bénéfices générés annuellement par l’éradication de la maladie permettront de récupérer rapidement l’investissement nécessaire. La FAO et l’OIE considèrent que l’objectif poursuivi pourrait être atteint en moins de temps encore si les gouvernements, les partenaires et les organisations régionales leur apportent un soutien fort.
Le plan d’éradication
La campagne implique que les nations adoptent une approche en quatre étapes, en commençant par une phase d'évaluation qui devrait durer un à trois ans. La seconde étape, sur une durée de deux à cinq ans, est ciblée sur le contrôle et la gestion du risque tandis que la troisième vise à l'éradication finale qui prendra également deux à cinq ans. En phase finale, les pays devront montrer qu'aucun cas de PPR n'a été rapporté depuis au moins 24 mois.
La première étape diagnostique implique l'identification du nombre et de la localisation des troupeaux ainsi que des lieux où ils sont le plus à risque en dotant les services vétérinaires d'un outil législatif et en permettant l'intervention des services chargés de l'environnement.
Alors que la vaccination volontaire restera toujours encouragée, la stratégie impliquera une vaccination systématique dans la seconde étape, focalisée initialement sur les secteurs où l'incidence de la maladie est maximale. Au cours de la troisième phase, la vaccination sera obligatoire et considérée comme un bien public plutôt qu'un bien privé.
La campagne d'éradication prévoit de vacciner jusqu'à 80 pour cent de tous les animaux, en d'autres termes presque tous les petits ruminants âgés de plus de trois mois.
Il existe pour la PPR un vaccin peu onéreux, sûr et fiable, conforme aux normes de qualité de l'OIE. Les autorités nationales et régionales encouragent les fabricants de vaccins à augmenter leurs capacités et incitent les chercheurs à mettre au point un vaccin thermostable pouvant résister à des températures ambiantes plus élevées.
Pour avoir plus d’informations:FAO
(FAO/ile)
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