Les femmes en Ethiopie. L’Ethiopie est confrontée à la pire des sécheresses depuis des décennies. <br/> Photo: ©FAO/Tamiru Legesse

Les femmes en Ethiopie. L’Ethiopie est confrontée à la pire des sécheresses depuis des décennies.
Photo: ©FAO/Tamiru Legesse

Soutien accru aux populations touchées par El Niño/La Niña

L’ONU entend renforcer les actions visant à pallier les terribles effets d’El Niño en Afrique et en Asie/Pacifique et appelle à une bonne préparation face à La Niña. Sur les 60 millions de personnes ou plus touchées par El Niño, un grand nombre sont extrêmement vulnérables aux répercussions probables de La Niña.

En juillet 2016, de hauts responsables des Nations unies (ONU) ont appelé les Etats et la communauté internationale à renforcer au plus vite leurs efforts conjugués pour éviter plus de souffrances aux populations, renforcer leur résilience et préserver leurs moyens de subsistance  suite aux effets dévastateurs d’El Niño partout dans le monde.
 
Il est prévu qu’à l’échelle de la planète, plus de 60 millions de personnes, dont environ 40 millions dans les seules Afrique de l’est et Afrique australe, auront à souffrir d’insécurité alimentaire en raison de l’impact du phénomène climatique El Niño.
 
Les régions les plus durement touchées sont la Corne de l’Afrique, l’Afrique australe, le couloir sec d’Amérique centrale, les îles de la Caraïbe, l’Asie du sud-est et les îles du Pacifique. 
 
Plus de 100 millions de personnes risquent d’être touchées par les effets combinés d’El Niño/La Niña 
 
Les scientifiques prédisent la probabilité accrue de voir se développer le phénomène climatique inverse : La Niña. Ce qui aura pour effet de multiplier la probabilité de précipitations et d’inondations supérieures à la moyenne dans les régions touchées par la sécheresse due à El Niño ; dans le même temps, ceci aura pour effet une probabilité accrue de sécheresses dans les zones inondées du fait d’El Niño.
 
L’ONU estime que si les mesures nécessaires ne sont pas prises, le nombre de personnes touchées par les effets conjugués d’El Niño et La Niña pourrait atteindre les 100 millions.
 
Il est vital de recouvrer les moyens de subsistance agricoles sérieusement endommagés par les sécheresses liées à El Niño. L’action immédiate permettra de s’assurer que les agriculteurs disposent de quantités suffisantes d’intrants pour les campagnes de plantation à venir.
 
Par ailleurs, la FAO, le FIDA et le PAM redoublent leurs efforts pour atténuer les effets négatifs d’une frappe probable du phénomène La Niña dans les prochains mois et pour tirer avantage des éventuelles opportunités. Cela sous-entend une action décisive pour se préparer à des précipitations supérieures à la moyenne dans certaines régions et à des sécheresses éventuelles dans d’autres.   
 
Riposter à El Niño et se préparer à la Niña
 

La sécheresse sévit dans de vastes étendues de l’Afrique de l’est et d’Afrique australe et a également frappé l’Indonésie, la Papouasie Nouvelle-Guinée et le Vietnam alors que des tempêtes associées à El Niño ont annihilé les cultures aux îles Fidji et dans d’autres Etats insulaires voisins.
 
En Afrique australe, on dispose encore de trois mois avant le démarrage de la saison de plantation 2016/17. Il est donc nécessaire d’agir vite et bien, y compris par la distribution d’intrants agricoles, afin d’éviter à des millions de familles rurales de se retrouver dépendantes de l’aide humanitaire pendant une bonne partie de l’année 2018.
 
En Asie du sud-est, la sécheresse et l’intrusion saline menacent les sources de subsistance des agriculteurs vietnamiens, nuisent sérieusement à la sécurité alimentaire des foyers et réduisent leurs rentrées d’argent. Avec l’arrivée imminente de la saison des moussons, la plupart des agriculteurs doivent acheter des intrants pour pouvoir exercer les activités de production agricole et animale qui les attendent. Dans la région Pacifique, les Etats fédérés de Micronésie, les Iles Marshall et Palau ont déjà proclamé l’état d’urgence ; il est prévu que les précipitations inférieures à la moyenne constatées à travers les régions du Pacifique nord et ouest vont se poursuivre, mettant en danger les moyens de subsistance et le bien-être de 1,9 million de personnes.
 

(FAO/ile)

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