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Poursuite des négociations sur la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans
Les négociations sur la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres per-sonnes travaillant dans les zones rurales se poursuivent. La quatrième session du groupe de travail intergouvernemental des Nations unies sur les droits des paysans et d’autres personnes travaillant dans les zones rurales s’est tenue en mai, à Genève, en Suisse.
FIAN a déclaré que le débat de 5 jours a pu compter sur la participation de mouvements sociaux, de communautés concernées et d’organisations de la société civile (OSC) du monde entier et qu’il a soulevé des questions d’une importance vitale pour la déclaration. Les discussions ont contribué à approfondir les connaissances des États signataires relativement aux droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales.
Selon le FIAN, les discussions ont abordé de manière plus approfondie les principales questions juridiques et les négociations ont stimulé la réflexion des participants sur le contenu de la déclara-tion. Certains points ont continué d’être controversés, mais les États se sont montrés davantage disposés à négocier et à reconnaître l’ensemble interdépendant des droits du monde rural.
Malgré des avancées appréciables, d’autres États ont continué de s’opposer à la reconnaissance des droits fondamentaux des paysans, par exemple le droit à la terre et les droits collectifs, qui sont essentiels au respect du but et de l’objet de la déclaration.
Certains États se sont montrés peu disposés à aborder le droit à la terre de manière holistique, supposant des libertés et des droits déterminants pour le respect des droits des personnes vivant en milieu rural. Le droit à la terre concerne l’accès à la terre, son utilisation et sa gestion, facteurs nécessaires à la réalisation du droit à un niveau de vie acceptable, à la santé et à la participation à la vie culturelle, ainsi que du droit d’être à l’abri de toute expulsion par la force, de toute con-tamination et toute destruction des plans d’eau et des zones de pêche.
De même, d’autres pays souhaitent limiter les droits collectifs aux populations autochtones. Pour-tant, la reconnaissance des droits collectifs correspond également au mode de fonctionnement des communautés rurales, notamment en ce qui concerne l’accès à leurs ressources, leur utilisa-tion et leur gestion, car la plupart sont socialement définies et collectivement organisées. Comme cela a été répété pendant la session, une approche exclusivement individuelle des droits pourrait, de fait, être préjudiciable aux communautés et contribuer à des pratiques antidémocratiques en leur sein, ce qui serait contraire au but et à l’objet de la déclaration elle-même.
(FIAN International/ile)
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