Troupeau de bovins africains.
Photo: ©Shutterstock/Maryna Cotton

L’amélioration de la santé animale contribue à atténuer les effets du changement climatique

L'amélioration de la santé animale peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), mais il est essentiel d’adopter des approches plus granulaires pour mesurer les progrès, afin que les pays puissent inclure cette question dans leurs engagements climatiques nationaux.

Les maladies, la durée de vie et la productivité des animaux ont d’importantes incidences sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) indiquent l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Plateforme mondiale des produits laitiers (Global Dairy Platform) et l'Alliance mondiale de recherche sur les gaz à effet de serre en agriculture.

Selon ces organisations, des investissements plus importants sont nécessaires pour mettre en place des systèmes de mesure, de notification et de vérification (MNV). Actuellement, il n’existe pas de méthode normalisée qui permettrait à la plupart des pays d’inclure l’amélioration de la santé animale dans leurs inventaires nationaux de GES ou dans leurs contributions déterminées au niveau national. Par conséquent, l’importance de la santé animale n’est souvent pas clairement prise en compte dans les engagements des pays en matière de lutte contre le changement climatique.

Développer un système de MNV au niveau national


Le rapport intitulé « The role of animal health in national climate commitments » (Le rôle de la santé animale dans les engagements climatiques nationaux), publié en juillet 2022, montre comment les pays peuvent mettre au point un système de MNV au niveau national qui leur permette d’inclure les améliorations de la santé animale dans leurs engagements climatiques nationaux.

À cette fin, il est essentiel que les pays s’appuient sur les méthodes détaillées que l’on qualifie de niveau 2 ou 3 , qui ont été mises au point par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

L’approche de niveau 1, qui est couramment utilisée, ne permet que d’estimer les émissions de GES par animal et de calculer des moyennes régionales, mais l’approche de niveau 2 porte sur des systèmes de production locaux spécifiques. Cette dernière comprend des paramètres ayant trait aux troupeaux qui permettent d’estimer les incidences sur le nombre d’animaux, notamment la mortalité, la fertilité, l’âge de la première mise-bas et le taux de remplacement, ainsi que des données sur la production, notamment les rendements laitiers et le poids des animaux à différents stades de leur développement.

Les données sur les aliments destinés à différentes catégories d’animaux et sur les systèmes de gestion des effluents sont également cruciales, car ces aliments et ces systèmes influent fortement sur les facteurs d’émission. Pour mesurer des paramètres tels que le facteur de conversion en méthane (CH4), il faut parfois adopter une approche de niveau 3 associée à des modélisations plus complexes et des données, indique le rapport.

Comment signaler les émissions du secteur de l’élevage


Une des principales difficultés concerne la manière de signaler les émissions du secteur de l’élevage dans les inventaires de GES nationaux et de les faire figurer dans les contributions déterminées au niveau national. Dans leurs inventaires, les pays indiquent les émissions directes au niveau du secteur. Ces émissions du secteur de l’élevage comprennent les émissions de CH4 imputables à la fermentation entérique dans les systèmes digestifs des animaux et les émissions de CH4 et de protoxyde d’azote (N2O) imputables à la gestion des effluents d’élevage. Les émissions liées à la production, à la transformation et au transport d’aliments pour animaux ainsi qu’à l’énergie utilisée sont signalées au titre des « sols agricoles » ou du secteur de l’énergie.

Dans le même temps, on ne peut pas envisager d’interventions en faveur de la santé animale au seul niveau des animaux, car celles-ci n’ont d’incidences que sur les émissions directes. À titre d’exemple, les émissions de la chaîne d’approvisionnement peuvent baisser si les besoins des animaux de remplacement diminuent ou si la ration alimentaire est modifiée. Il est donc important d’adopter une approche axée sur les systèmes et de comprendre les facteurs des émissions des chaînes d’approvisionnement.

(FAO/ile)

Plus d’informations sont disponibles sur le site internet de la FAO

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