La diversité des insectes décline régulièrement. Les données satellite sont un moyen de contrôler l’efficacité des mesures prises pour lutter contre la perte de biodiversité.
Photo : ©FAO/Riccardo De Luca

Exploiter les données satellite pour cartographier la biodiversité

Selon les chercheurs, l’exploitation des données satellite permet de documenter de manière fiable les insectes, même les plus petits. Par conséquent, la disponibilité de données radar gratuites peut offrir une alternative aux données obtenues par balayage laser haute résolution.

Les données radar gratuites fournies par les satellites peuvent être utilisées pour analyser très efficacement la biodiversité dans les forêts. C’est ce que révèle une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Wurtzbourg (Julius-Maximilians-Universität – JMU), Allemagne, et publiée en octobre 2019.

Le nombre et la diversité des organismes vivants, et notamment des insectes, déclinent régulièrement. Les données satellites offrent une solution permettant de documenter la biodiversité mondiale aussi précisément et complètement que possible. Cette solution permettrait notamment de déterminer si les mesures prises pour lutter contre le déclin de la diversité des insectes sont efficaces ou non.

Jusqu’à maintenant, cette possibilité avait été peu exploitée en raison de l’avis dominant selon lequel il n’existait pas de données gratuites permettant d’obtenir des résultats satisfaisants. Cette étude montre aujourd’hui que les données radar gratuites peuvent être utilisées de manière très efficace pour cartographier la biodiversité depuis l’espace.

Curieusement, les données radar par satellite permettent de décrire la diversité des vertébrés, des végétaux et des champignons dans les forêts, et même des insectes et araignées les plus petits.  C’est le cas, bien que la granulométrie des données radar soit relativement élevée et que les forêts, avec leur structure tridimensionnelle dynamique et complexe, posent un problème particulier au contrôle de la biodiversité.

L’équipe de chercheurs a comparé deux méthodes. Dans cinq zones forestières dont la biodiversité avait été très bien documentée par des études réalisées au niveau du sol, douze groupes d’espèces ont été analysés au moyen de données obtenues par balayage laser haute résolution, puis à nouveau, au moyen de données radar à plus faible résolution. Les résultats obtenus avec les données radar gratuites  étaient comparables aux résultats obtenus avec les données laser et, dans certains cas, meilleurs. 

(JMU/ile)

À lire également (en anglais) :

Radar vision in the mapping of forest biodiversity from space, Nature Communications, 18 octobre 2019 : doi.org/10.1038/s41467-019-12737-x

Site Internet de JMU : www.uni-wuerzburg.de/en/news-and-events/news/detail/news/forests-on-the-radar/

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