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Engagements et défis de la COP16
Après deux semaines de négociations intenses sur les moyens de lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse, la conférence des Nations Unies sur les terres s’est achevée à Riyad, en Arabie Saoudite en décembre 2024.
Près de 200 pays se sont réunis lors de la 16ᵉ Conférence des Parties (COP16) à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) et ont pris l'engagement de prioriser la restauration des terres ainsi que le renforcement de la résilience face à la sécheresse dans leurs politiques nationales et au sein de la coopération internationale. Ces actions sont considérées comme des stratégies essentielles pour garantir la sécurité alimentaire et s'adapter au changement climatique. Les nations ont également fait des progrès significatifs dans l'élaboration d'un futur cadre mondial pour la gestion de la sécheresse, qui devrait être finalisé lors de la COP17 prévue en Mongolie en 2026. En outre, plus de 12 milliards de dollars ont été engagés pour lutter contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse à travers le monde, en particulier au bénéfice des pays les plus vulnérables.
Parmi les accords majeurs adoptés lors de la COP16, on note la création d'un Caucus pour les peuples autochtones et d'un Caucus pour les communautés locales, visant à garantir la représentation adéquate de leurs perspectives et de leurs défis spécifiques. De plus, la continuité de l'Interface Science-Politique de la Convention a été décidée, afin de renforcer la prise de décision fondée sur des bases scientifiques. Enfin, l'engagement du secteur privé a été mobilisé dans le cadre de l'initiative Business4Land.
Lors de la conférence, les participants ont appris que la CNULCD estime qu’au moins 2 600 milliards de dollars d’investissements sont nécessaires d’ici 2030 pour restaurer plus d’un milliard d’hectares de terres dégradées et renforcer la résilience face à la sécheresse. Cela équivaut à 1 milliard de dollars d’investissements quotidiens entre aujourd’hui et 2030 pour atteindre les objectifs mondiaux de restauration des terres et lutter contre la désertification et la sécheresse.
De nouvelles contributions pour des projets de restauration à grande échelle et de préparation à la sécheresse ont été annoncées, notamment le Partenariat mondial de résilience à la sécheresse de Riyad, qui a mobilisé 12,15 milliards de dollars pour soutenir 80 des pays les plus vulnérables au monde dans le renforcement de leur résilience à la sécheresse, dont 10 milliards de dollars provenant du Groupe de coordination arabe.
L’initiative de la Grande Muraille Verte (GMV), menée par l’Afrique pour restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées, a également mobilisé 11 millions d’euros de la part du gouvernement italien pour la restauration des paysages au Sahel et 3,6 millions d’euros du gouvernement autrichien pour renforcer la coordination et la mise en œuvre de l’initiative dans 22 pays africains. Cet élan s’inscrit dans le cadre de l’Accélérateur GMV, un effort soutenu par la CNULCD pour atteindre les ambitions d’un Sahel plus vert et prospère.
En outre, les États-Unis et plusieurs pays partenaires ainsi que des organisations ont annoncé un total de près de 70 millions de dollars d’investissements pour faire avancer la Vision pour les cultures et sols adaptés (VACS). Cette initiative vise à bâtir des systèmes alimentaires résilients, basés sur des cultures diversifiées, nutritives et adaptées au climat, cultivées dans des sols sains.
La première COP de la CNULCD jamais organisée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a permis de mettre en lumière les défis spécifiques de la région et de présenter des solutions innovantes à la dégradation des terres et à la sécheresse.
Le Royaume d’Arabie Saoudite a annoncé cinq nouveaux projets d’une valeur totale de 60 millions de dollars pour intensifier les efforts climatiques et environnementaux dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne. La présidence de la COP16 de la CNULCD a également annoncé le lancement d’une initiative internationale de surveillance des tempêtes de sable et de poussière. Cet effort, qui fait partie d’un système régional d’alerte précoce, vise à compléter les initiatives existantes supervisées par l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
L’Observatoire International de Résilience à la Sécheresse (IDRO), dont le prototype a été dévoilé lors de la COP16, sera la première plateforme mondiale basée sur l’intelligence artificielle pour aider les pays à évaluer et renforcer leur capacité à faire face à des sécheresses plus sévères. Cet outil innovant est une initiative de l’Alliance internationale pour la résilience à la sécheresse (IDRA), que l’Arabie Saoudite a rejointe plus tôt cette année.
(CNULCD/ile)
Plus d’informations sont disponibles sur le site Web de la CNULCD
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