Troupeau de buffles paissant dans le Parc national de Meru, Kenya.
Photo : © FAO / Tony Karumba

Destruction des zones protégées

Des études le prouvent : dans le monde entier, des zones protégées sont rapidement détruites par l’homme. Pourtant, ces zones sont extrêmement importantes pour stopper les menaces qui pèsent sur la biodiversité.

En mai 2018, l’université du Queensland a déclaré que selon une étude internationale, un tiers des aires protégées de la planète est soumis à une forte pression de la part de l’homme. Les chercheurs ont constaté que six millions de kilomètres carrés de terres protégées – l’équivalent des deux tiers de la superficie de la Chine – sont dans un état leur permettant difficilement de préserver la biodiversité menacée de disparition. L’étude montre clairement que les nations surestiment l’espace dont dispose la nature dans les zones protégées.

C’est dans les zones les plus fortement peuplées, notamment en Asie, en Europe et en Afrique,  que les dégâts sont les plus importants. Selon les travaux des chercheurs, d’importantes infrastructures routières, telles que les routes et autoroutes, l’agriculture industrielle, voire des villes entières, sont situées dans les limites d’espaces censés avoir été réservés à la préservation de la nature. Ainsi, plus de 90 pour cent des aires protégées telles que les parcs nationaux et les réserves naturelles portent les stigmates d’activités humaines néfastes.

L’étude a utilisé la carte mondiale la plus complète des pressions exercées par l’homme sur l’environnement, The Human Footprint (l’empreinte de l’homme), pour analyser l’activité humaine dans près de 50 000 aires protégées. Les vastes zones faisant l’objet d’une protection rigoureuse sont nettement moins soumises à la pression humaine que les zones moins étendues où un plus large éventail d’activités humaines est permis. 

Les chercheurs soulignent que les zones de protection bien financées, bien gérées et bien situées sont extrêmement efficaces pour stopper les menaces pesant sur la biodiversité et pour faire en sorte que des espèces en voie de disparition survivent. Ils constatent également que de nombreuses zones protégées sont encore en bon état et protègent les dernières espèces menacées à l’échelle mondiale.

(Université du Queensland / ile)


Lire d’étude One-third of global protected land is under intense human pressure publiée dans la revue Science (en anglais)

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