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COP29 : Le financement de l’action climatique sous le feu des projecteurs
La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) à Baku, Azerbaïdjan, s’est achevée le 24 novembre 2024 avec un nouvel objectif en matière de financement pour aider les pays à protéger leurs populations et leurs économies contre les catastrophes climatiques, et partager les vastes avantages de l’essor des énergies propres. Avec un accent important mis sur le financement de l’action climatique, la COP29 a réuni près de 200 pays
Après 2 semaines d’intenses négociations, les participants se sont accordés sur Nouvel objectif collectif chiffré pour le financement de l’action climatique (New Collective Quantified Goal on Cli-mate Finance, NCQG) :
- Tripler le financement aux pays en développement, par rapport à l’objectif précédent de 100 milliards de dollars par an, à 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035.
- S’assurer des efforts de tous les acteurs pour travailler ensemble afin d’augmenter le financement aux pays en développement, à partir de sources publiques et privées, pour atteindre un montant de 1 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035.
Le nouvel objectif en matière de financement de la COP29 s’appuie sur les avancées de l’action climatique mondiale lors de la COP27, qui a approuvé un Fonds historique pour les pertes et préjudices, et de la COP28, qui a abouti à un accord mondial visant à opérer une transition rapide et équitable vers une sortie de tous les combustibles fossiles dans les sys-tèmes énergétiques, à tripler les énergies renouvelables et à renforcer la résilience aux changements climatiques.
Simon Stiell, Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a également reconnu que l’accord conclu à Bakou ne répondait pas aux attentes de toutes les Parties et qu’il restait encore beaucoup à faire l’année prochaine sur plusieurs enjeux cruciaux.
« Aucun pays n’a obtenu tout ce qu’il voulait, et nous quittons Bakou avec une montagne de travail à accomplir », a déclaré Simon Stiell. « Les nombreux autres enjeux sur lesquels nous devons progresser ne font peut-être pas la une des journaux, mais ils sont vitaux pour des milliards de personnes. Ce n’est donc pas le moment de crier victoire, nous devons nous concentrer et redoubler d’efforts sur la route vers Belém. »
« Le sommet sur le climat de Bakou n'a pas été un succès, mais a tout au plus permis d'éviter un désastre diplomatique. Il est désormais tout à fait clair que la lutte mondiale contre la crise clima-tique a besoin de formats de négociation supplémentaires. Les quelque 200 États signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ne doivent pas nécessaire-ment être tous assis à la même table pour que des progrès soient accomplis. Il est désormais im-portant de lier le financement de la lutte contre le changement climatique pour les pays du Sud global, qui a été le principal sujet de discussion à Bakou, à la réduction des émissions, et ce de deux manières. Premièrement, les États donateurs du Nord mieux nanti devraient mobiliser des fonds en fixant les prix du pétrole, du charbon et du gaz. Deuxièmement, l'argent ne devrait idéa-lement être versé que si le pays bénéficiaire réduit manifestement ses émissions de gaz à effet de serre. Un tel système pourra peut-être être instauré lors des prochains sommets sur le climat, mais il est plus probable qu'il soit mis en place par des groupes plus restreints, dans ce que l'on appelle les clubs climatiques », explique Ottmar Edenhofer, économiste du climat et codirecteur de l'Ins-titut de Potsdam pour la recherche sur l'impact du climat (PIK).
(CCNUCC/PIK/ile)
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