l’Allemagne a annoncé qu’elle allait doubler sa contribution en faveur de la conservation des forêts, qui passera de 1 milliard à 2 milliards d’euros d’ici 2025.
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COP27 : L’Allemagne va doubler son engagement en faveur de la conservation mondiale des forêts

Les forêts jouent un rôle clé dans la lutte contre la crise climatique, la perte de biodiversité et la faim. Le chancelier allemand Olaf Scholz a ainsi annoncé, à l’occasion de la COP27 à Charm el-Sheikh, que l’Allemagne va doubler sa contribution en faveur de la conservation des forêts qui passera de 1 milliard à 2 milliards d’euros d’ici 2025. Cet argent sera mis à disposition par le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement.

La première réunion des chefs de gouvernement du Partenariat des leaders pour les forêts et le climat s’est tenue  à la COP27 à Charm el-Sheikh, à l’invitation du gouvernement britannique. Lancée par la Grande-Bretagne à la COP26 de Glasgow dont elle assumait la présidence, cette initiative a pour but de faire progresser conjointement la conservation, la restauration et l’utilisation durable des forêts. À Charm el-Sheikh, l’Allemagne a annoncé qu’elle allait doubler sa contribution en faveur de la conservation des forêts, qui passera de 1 milliard à 2 milliards d’euros d’ici 2025. Sur ce montant, 1,7 milliard d’euros seront mis à disposition par le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ).

Les fonds seront principalement investis dans le cadre de programmes bilatéraux avec des pays partenaires tels que le Brésil, l’Équateur, Madagascar ou le Pakistan qui s’est fixé pour objectif de restaurer les habitats forestiers en plantant 10 milliards d’arbres d’ici 2023.

Certaines initiatives multilatérales bénéficieront également de financements, notamment l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI) et le Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo qui regroupe dorénavant 122 partenaires, dont dix pays d’Afrique centrale à couvert forestier dense.

Cette coopération vise à intensifier et à coordonner les efforts engagés pour protéger et utiliser de manière durable les ressources forestières du Bassin du Congo. L’engagement implique également le cofinancement et le soutien continu de l’Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains (AFR100). Grâce à ces financements, le BMZ va participer à la restauration d’au moins 100 millions d’hectares de forêts et de paysages forestiers d’ici 2030.

L’Allemagne envoie donc un signal fort en faveur du renforcement de l’engagement pour la conservation des forêts. Cette démarche est essentielle si l’on veut réussir à mettre fin à la déforestation et à la dégradation des terres d’ici 2030, un objectif que la communauté internationale s’est engagée à atteindre lorsqu’elle a signé, l’année dernière, la Déclaration de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres.

Pour que le réchauffement mondial ne dépasse pas 1,5°, il faut notamment réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à la production d’énergie, à l’industrie et à la circulation, tout en renforçant et en restaurant les puits de carbone naturels que sont les forêts et les zones humides.

Plaidoyer en faveur des droits des peuples autochtones
 

Les peuples autochtones et les communautés locales dépendent des ressources naturelles et de la biodiversité, en particulier pour leur sécurité alimentaire. Ces communautés sont également détentrices de connaissances précieuses sur la conservation des forêts. C’est pour ces raisons que l’Allemagne défend les droits des peuples autochtones et des communautés locales et plaide pour leur implication dans les mesures de conservation des forêts. Elle estime, en effet, que la conservation et la restauration des forêts ne pourront être menées à bien qu’avec l’implication des communautés locales.

Environ un tiers de la population mondiale dépend des forêts pour sa subsistance. Depuis 1990, près de 420 millions d’hectares de forêts ont été perdus, une superficie pratiquement équivalente à celle de l’Union européenne. La majeure partie de la destruction mondiale des forêts (88 %) est liée à l’agriculture.

La consommation, y compris en Europe, continue, elle aussi, à contribuer largement à la destruction des forêts. L’Union européenne travaille actuellement sur une nouvelle législation, en vertu du pacte vert, qui interdira l’importation dans l’UE de produits issus du défrichement et de la dégradation des forêts. Elle vise notamment le bois, le café, le cacao, l’huile de palme, le bœuf ou le soja, qui est principalement utilisé pour nourrir les porcs et les volailles.

(BMZ/wi)

Pour plus d’informations :

L’Allemagne à la Conférence mondiale sur le climat de Sharm el-Sheikh

Déclaration de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres

 

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    Kalume Zachée December 2, 2022 A 12:50 pm
    Je suis l'administrateur Gestionnaire de la Radio communautaire Faraja ( RCF) de Sange-Uvira, sud-kivu en RDC. Je vous écris dans le cadre de solliciter une collaboration voir un partenariat, car il m'arrive de me ressourcer auprès de vos publications pour mettre les communautés à jour pendant que nous travaillons bénévolement.