La sécheresse a augmenté de façon spectaculaire depuis 2000, menaçant l'agriculture, la sécurité hydrique et les moyens de subsistance.
Photo : © Scarc/Shutterstock.com

COP16 : « Notre terre. Notre avenir »

Lors de la COP16, les gouvernements devraient négocier des engagements visant à renforcer la résilience à tous les niveaux, en se fondant sur les recommandations du groupe de travail intergouvernemental sur la sécheresse établi lors de la COP15.

Les négociations sur un régime mondial de résilience à la sécheresse devraient dominer la 16ᵉ Conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (COP16 de la CNULCD) à Riyadh, Arabie saoudite, alors que 197 Parties se réunissent pour aborder l’un des désastres les plus meurtriers et coûteux au monde. La Conférence, qui a pris place sous le thème « Notre terre. Notre avenir » s’est ouverte le 2 décembre 2024.

La sécheresse, intensifiée par le changement climatique et les pratiques non durables d’utilisation des terres, a augmenté de près de 30 pour cent en fréquence et en intensité depuis 2000, menaçant l’agriculture, la sécurité hydrique et les moyens de subsistance de 1,8 milliard de personnes, les nations les plus pauvres étant les plus touchées.

Dans son discours d’ouverture, Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la CNULCD, a déclaré, « Nous sommes tous réunis ici pour faire de la COP16 un moment historique. Le monde attend des Parties qu’elles adoptent une décision audacieuse qui peut aider à inverser la tendance de la catastrophe environnementale la plus pernicieuse et la plus perturbatrice : la sécheresse. »

Partenariat mondial de résilience à la sécheresse de Riyad

Le Partenariat mondial de résilience à la sécheresse de Riyad, annoncé lors de la conférence par le Royaume d’Arabie saoudite en tant qu’hôte de la COP16 de la CNULCD, mobilisera des financements publics et privés pour soutenir 80 des pays les plus vulnérables et les plus touchés par la sécheresse dans le monde.
Une somme initiale de 2,15 milliards USD a été engagée pour le Partenariat de Riyad par le Royaume d’Arabie saoudite, la Banque islamique de développement et le Fonds de l’OPEP pour le développement international.

Le Partenariat s’efforcera de mobiliser des financements supplémentaires par le biais de contributions volontaires de pays, d’institutions financières et d’organisations philanthropiques, entre autres. Les contributions financières et en nature aident les pays les moins avancés (PMA) et les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure à accéder à des financements supplémentaires via des mécanismes financiers mixtes tels que des prêts concessionnels, des prêts commerciaux, des participations au capital, des épargnes, des assurances et d’autres schémas financiers. 

Atlas mondial des sécheresses et Observatoire international de résilience à la sécheresse 

Face à l'escalade des crises de sécheresse mondiales, la CNULCD, en collaboration avec le Centre commun de recherche (CCR) de la Commission européenne et ses partenaires, a lancé l'Atlas mondial des sécheresses, mettant en lumière les risques systémiques liés à la sécheresse dans des secteurs critiques tels que l'énergie, l'agriculture, le transport fluvial et le commerce. À travers des cartes, des infographies et des études de cas, l'Atlas illustre les impacts en cascade de la sécheresse sur les inégalités, les conflits et la santé publique.

De plus, l'Alliance internationale pour la résilience à la sécheresse (IDRA) a présenté le prototype de l'Observatoire international de résilience à la sécheresse (IDRO) — une plateforme mondiale alimentée par l'IA conçue pour autonomiser divers acteurs, des décideurs politiques aux communautés, en leur fournissant des informations exploitables pour renforcer la résilience face à la sécheresse. La version complète de l'IDRO sera lancée lors de la COP 17 de la CNULCD en Mongolie en 2026, marquant une transition vers une gestion proactive de la sécheresse à l'échelle mondiale. 

Anna Dyson, Directrice fondatrice du Yale Center for Ecosystems + Architecture, a expliqué, « Bien qu’une richesse de connaissances émerge sur la résilience à la sécheresse à l’échelle mondiale, ces informations ont tendance à être dispersées et difficiles d’accès. L’Observatoire permettra un accès rapide à une expertise diversifiée et aux outils nécessaires pour anticiper, se préparer et s’adapter aux défis posés par la sécheresse. En reliant les connaissances acquises à des analyses puissantes, il fournit des informations opportunes et exploitables tout en comblant les lacunes critiques en matière de gestion des risques et de stratégies d'adaptation. »

(CNULCD /ile)

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